Le grand livre de la transformation est un chef d’oeuvre où l’on puise toute une sagesse ancestrale  par des idéogrammes représentant des attitudes en mouvement. L’être humain est lui même une suite incessantes d’attitudes changeantes, de la naissance à la mort, évoluant avec la pensée, les émotions, et le corps physique. C’est en cela qu’on retrouve la formidable capacité du Qi-Gong à réguler, harmoniser, apaiser, et amener cette joie subtile à se manifester dans chaque situation de la vie.

Un exercice simple de visualisation du trigramme Touei, le lac, associé à celui du ciel k’ien, va amener une force mentale à s’exercer et c’est excellent pour toute personne hésitante ou passive.

Dans les correspondances des organes avec pour chacun une planète, un animal, un élément, une direction, une saison, celles des poumons sont, dans l’ordre : Vénus, le tigre ou l’aigle, le métal ou l’air, l’ouest, et l’automne.

On appelle aussi Vénus « l’étoile du berger ». Lumière dans l’obscurité, la première à se montrer dans la nuit tombée, elle symbolise la mort et la rennaissance. C’est un emissaire du soleil, un « intermédiaire entre les hommes et les dieux ». C’est la planète par excellence du sentimental, de l’attraction entre deux êtres, du rêve amoureux, et du plaisir des sens.

Il s’agit bien de ça !! Bien sûr, on sait bien que nous sommes toujours en train de chercher l’équilibre, puisque nous sommes en perpétuel mouvement. Même quand on dort, mais ils sont moins importants. De quel équilibre s’agit-il ? Celui de la diététique de la terre.

« Ni chaud, ni froid » Notre bonne terre nourricière fait circuler l’énergie yong dans les douzes méridiens. Elle s’applique par l’intermédiaire de l’estomac (yang) et la rate (yin) d’équilibrer l’aspect sècheresse et humidité des aliments de l’intersaison.

Premier principe : Ne pas trop boire d’eau au cours du repas, ni juste avant. Pour faire plaisir aux amateurs de vin, c’est une boisson à encourager à table, à valeur d’un verre, car c’est une boisson considéré par les chinois comme chaude et humide. Excellente donc sur le plan énergétique.

Nous sommes en plein été indien, et la température douce qui rallonge l’été ne nous empêche pas de remarquer les matinées fraîches et les soirées plus courtes.. Et oui, l’automne arrive, et le vent qui fait se détacher les feuilles des branches vient aussi nous le rappeler. Les fruits trop mûrs, que l’on n’a pas cueillis, laissent une odeur dans l’air qui parfume la campagne …
La Terre remplit son rôle en tant qu’Energie entre le feu et le métal. C’est elle qui semble animer le temps.
Dans le Yi King les deux trigrammes concernés sont le réceptif, et la montagne.

Le premier trigramme concerné (Kouen), celui de la terre représente la terre nourricière, qui prend soin de ses enfants. La vache en est le symbole ! Totalement réceptive, elle subit tout ce qui se passe avec la même attitude d’abandon et d’acceptation. Elle est représentée par le chaudron, le grand creuset de la vie. Elle siège au sud-est.

Le deuxième trigramme (Ken), la montagne, est en position Nord-ouest opposé au trigramme de la terre. Il se place à la fin de l’année, entre la fin de l’hiver et le printemps. Dans les deux cas, la terre et la montagne amènent le trait d’union entre les saisons les plus marquées de l’année, l’été, et l’hiver. La montagne symbolise l’arrêt, l’immobilisation, l’enracinement nécessaire pour que s’accomplisse le commencement et la fin de tout ce qui vit sur terre.

Le chien, qui garde la maison en est le symbole. Dans les formes géométriques, le ciel est rattaché au cercle, mais la terre au carré. C’est pour cela que l’on dit que les matérialistes sont « carrés ».
C’est donc un élément plus fécond, plus riche de possibles non encore advenus, plus ancré aussi.

Revenir en soi ramène l’attention à voyager dans cet espace où l’Energie circule librement tant que les émotions n’amènent pas leur cortège de mouvements tourbillonnants, comme le vent de l’automne qui fait tomber les feuilles des arbres.

La respiration consciente ramène le calme et l’installe là où il a disparu. C’est pour cela que ce souffle posé avec attention, à l’inspire, sur le trajet interne de ce qui relie les narines et l’arrière nez, en montant jusqu’au troisième oeil, dans la petite sphère bleu profond, va redescendre à l’expire en envahissant les yeux (le foie), les oreilles (les reins),les lèvres (la rate) et la langue (le coeur).